Sabine Pigalle

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Sabine Pigalle
Décalage, Détournement, Hybridation, Réappropriation

Centre d’art contemporain de la Matmut

3 octobre 2020 – 3 janvier 2021

Bienvenue au Centre d’art contemporain de la Matmut.

Comme vous le savez, la crise actuelle nécessite des conditions particulières, pour votre sécurité et celle des salariés. Nous vous remercions de bien vouloir respecter les consignes et le parcours matérialisé. Ce guide vous accompagnera tout au long de votre visite, vous présentant 7 notions clés dans l’œuvre de Sabine Pigalle : L’actualité au cœur de l’œuvre, Mémoire, Du figuratif naît l’abstraction, Regard sur notre monde, Temps, Réinterprétation et dualité, Esthétisme et déstructuration.

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Qui est Sabine Pigalle ?

Sabine Pigalle est une artiste visuelle privilégiant le medium photographique. Elle s’inscrit dans la mouvance d’une nouvelle génération d’artistes qui navigue aux frontières troubles de la réalité et de la fiction. Les principaux axes de son travail interrogent mythe, patrimoine, mémoire collective et se concentrent autour du portrait traité comme représentation d’archétypes décalés.

Sabine Pigalle produit des œuvres transversales et accomplit la rencontre entre les territoires de la peinture et de la photographie, mais aussi entre l’art ancien et l’art contemporain, entre le figuratif et l’abstrait.

L’exposition au Centre d’art contemporain de la Matmut présente les séries emblématiques que sont « Timequakes » et « In Memoriam » mais aussi les « Tartans » ou encore la très récente « My Corona Diary ». L’artiste, inspirée par son passage au musée des Beaux-Arts de Rouen, présente une interprétation inédite et actuelle de Pêche en mer de Georges Jean-Marie Haquette.

L’actualité au cœur de l’œuvre

My Corona Diary

Sabine Pigalle est une artiste ancrée dans son temps. L’utilisation du digital dans son processus de création mêlé au médium traditionnel de la photographie et de peintures célèbres, rend ses compositions uniques, esthétiques et plus que jamais contemporaines. L’art ne se restreint plus à la création par le pinceau et sa diffusion est elle aussi modifiée. Dès le 1er jour de confinement, l’artiste s’est attelée à offrir quotidiennement, tel un journal intime de ses réflexions et émotions, une œuvre inédite et d’actualité sur Instagram : « My Corona Diary ».
C’est ainsi que nombre de tableaux se sont vu modifiés, non sans humour, affublés d’un masque ou d’une référence, comme une réponse à la crise mondiale.

Mémoire

In Memoriam
« La mémoire est trompeuse parce qu’elle est colorée par les événements d’aujourd’hui. »
- Albert Einstein

S’il est connu que la mémoire nous joue des tours, Sabine Pigalle y contribue grandement à travers son travail. Ses compositions laissent une sensation de déjà-vu et attisent la mémoire qui part à la recherche de l’artiste ou de l’œuvre originel, son titre, un indice. Le panneau central est une recomposition figurative, symbole du souvenir qui nous semble clair. Pourtant, la Jeune fille à la perle de Vermeer n’a-t-elle pas changé de décors ? Et puis les panneaux latéraux représentent une colorimétrie de l’œuvre centrale. Les couleurs racontent le portrait comme un souvenir usé. « In Memoriam » : « dans la mémoire ». Sabine Pigalle interprète avec brio une mémoire lacunaire, qui se dilate à travers le temps et qui rend flous les souvenirs, nous faisant même oublier ce à quoi ressemble les tableaux d’origine. Bien que Freud ait dit « Les souvenirs oubliés ne sont pas perdus. », elle prouve aux visiteurs que leur mémoire est défaillante et imparfaite.

Du figuratif naît l’abstraction

Tartans

Dans la série « Tartans » (2019), Sabine Pigalle réinterprète de nouveaux tableaux de maîtres, comme le célèbre Salvator Mundi de Léonard de Vinci, féminisé et renommé Salvatora Mundi, et part à la recherche des origines de ses œuvres. Bien qu’attachée à l’esthétisme, elle les tord, tend et distend, jusqu’à les faire parler et trouver leur ADN. La chromie des tableaux est révélée, étirée et entremêlée pour former à son tour une œuvre abstraite, miroir distordu de sa forme figurative. Ces « rébus colorimétriques », comme un code génétique, racontent l’histoire du tableau. Ils ressemblent à un tartan, ces tissus écossais aux motifs quadrillés dont la couleur représente l’histoire d’un clan et en devient le symbole.

Regard sur notre monde

Haquette Then and Now

Avec Haquette Then and Now, Sabine Pigalle nous dévoile un autre aspect du rôle que peut avoir l’artiste contemporain.
Lorsqu’en 1901 Georges Jean-Marie Haquette peint Pêche en mer, il dénonce la rudesse du travail de pêcheur et les conditions sociales des travailleurs du XIXe siècle. En reprenant cette œuvre, Sabine Pigalle y transpose notre actualité. Le poisson devient les bouteilles plastiques et le pêcheur, Greta Thunberg, défie les forces de la nature pour dépolluer les océans. Sabine Pigalle, à l’image de Haquette, poursuit ce travail de dénonciation, bien que le sujet soit très différent.

Temps

L’ère du temps

Le temps est partout. Il transcende les domaines et les âges bien qu’il soit relatif. Identité, mémoire et temps sont trois aspects indivisibles qui se trouvent tous dans l’Œuvre de Sabine Pigalle. Il n’y a pas d’identité sans mémoire, ni de mémoire sans temps.

L’artiste part à la recherche du temps lorsqu’elle confronte l’art classique (Siècle d’or hollandais, Renaissance) à l’art contemporain (technique, photographie, intention…). Elle s’approprie le passé et le fait danser avec le présent, créant des œuvres mêlant figuratif et abstraction.
Le temps est stratifié puis assemblé. « L’ère du temps » (2019) en est un exemple des plus concret. Cette série est constituée de collages de partitions d’un antiphonaire du XVIIIe siècle découpé et manipulé digitalement. Elle donne une musicalité inédite, un chant temporel ponctué de mots et d’images, créant une absurdité, une perte de sens dans la lecture et la compréhension de la partition.

Réinterprétations et dualités

Timequakes

« Timequakes » (2012) est la série de Sabine Pigalle qui voit naître sa technique mêlant art classique et art contemporain, et qui ancre plus que jamais son Œuvre dans notre temps.

En mélangeant et modifiant ses portraits photographiques aux célèbres tableaux du XVe ou XVIe siècle par le biais de son travail digital, elle modernise les classiques pour les adapter aux yeux des contemporains.
Sabine Pigalle crée des ponts.
Elle rend hommage à chacun des deux arts et les réconcilie.
De même, elle fusionne l’art figuratif et abstrait. Les opposés ne se sont jamais aussi bien assemblés.

L’abstraction, discrète dans cette série, est ici représentée par un fond noir aux effets lumineux. La technique photographique du light painting a permis à l’artiste de représenter des buildings en mouvement, un hommage aux tremblements de terre qui ont eu lieu au Japon en 2011.

Esthétisme et déstructuration

Leitmotiv

Les œuvres de Sabine Pigalle sont d’une séduisantes beauté pour l’œil contemporain. Pourtant, les treize tableaux « Leitmotiv » (2019) bousculent le beau. L’œuvre en entier est déstructurée. Les photographies se mélangent créant un portrait à plusieurs visages, presque à l’image d’un tableau de Picasso.
Comme une hantise, cette femme semble figer ses gestes et ses émotions dans le temps. Une décomposition digne d’un Nu descendant l’escalier de Marcel Duchamp.
Des aplats rectangulaires sont disposés à plusieurs endroits de ces « toiles » digitales. Ces formes grises ne sont pas sans rappeler le mouvement De Stijl avec ses grands carrés colorés. Ils ressemblent également à une marque de restauration de tableau ou de tapisserie. En faisant cette référence, Sabine Pigalle donne corps à ses photographies, leur permettant de laisser une trace de l’histoire matérielle de l’œuvre.

Visites

Toutes les visites accompagnées sont gratuites et sur réservation sur matmutpourlesarts.fr

Visites commentées 1h

  • Dimanche 11 octobre 2020 à 15 h
  • Dimanche 22 novembre 2020 à 15 h
  • Dimanche 6 décembre 2020 à 15 h
  • Dimanche 3 janvier 2021 à 15 h

Visites focus 30min

« Vermeer_Vermeer, dévoile-toi »
Dimanches 11 octobre et 6 décembre 2020 à 16 h

« Quand l’art contemporain revisite l’ancien »
Dimanches 22 novembre 2020 et 3 janvier 2021 à 16 h

Visites en famille 1h

  • Dimanche 25 octobre 2020 à 15 h
  • Dimanche 20 décembre 2020 à 15 h

Catalogue

Catalogue Sabine Pigalle

Édité aux éditions Lienart (20 €). Les recettes des catalogues vendus au Centre d’art contemporain sont reversées à la Fondation Paul Bennetot.

Instagram

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L’exposition est dorénavant terminée, si vous avez besoin de renseignements supplémentaires, n’hésitez pas à solliciter le personnel du Centre d’art contemporain.
Merci pour votre visite et à bientôt.

L’équipe du Centre d’art contemporain

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